Habitude 1

 Être proactif

Principe : je suis libre de choisir et responsable de mes choix

Définition de la proactivité

La conscience de soi permet de se démarquer de soi-même, et d’examiner en profondeur la congruence de nos paradigmes avec les principes fondamentaux de l’efficacité.

Est-ce que la vision que nous avons de nous-mêmes est le reflet d’un miroir social ? Si c’est le cas, notre existence est tributaire de l’environnement extérieur. Nos cartes sont tracées par les autres. Notre caractère est une série de réactions aux divers stimuli du moment.

« Entre le stimulus et la réponse, l’homme a toujours la liberté de choisir la nature de sa réponse ». Stephen Covey cite l’expérience de Viktor Frankl, un déporté juif dans les camps de concentration nazis, qui avait choisi la liberté psychologique, face aux souffrances physiques dégradantes infligées par ses tortionnaires.

Frankl découvre que la plus importante habitude des gens efficaces est la proactivité. Loin de signifier, uniquement, prendre l’initiative, elle s’agit d’être profondément convaincu que l’on est responsable de sa vie. Nos comportements découlent de nos décisions conscientes, de nos choix, et non pas de nos conditions. Une décision inconsciente est une réaction émotionnelle irréfléchie.

Les personnes réactives construisent leur vie émotionnelle sur les faiblesses et les défauts des autres, à qui elles cèdent le contrôle et la commande. 

« Personne n’a le pouvoir de vous faire mal sans votre consentement » disait Eleanor Roosevelt.

En termes de Gandhi : « ils ne sont pas capables de nous priver de notre dignité sans notre accord».

Évidemment, les évènements ou les personnes pourraient nous infliger une souffrance physique ou morale, mais notre identité profonde n’a pas à souffrir.

Les expériences difficiles produisent souvent des changements révolutionnaires de nos paradigmes. Elles peuvent signaler la défaillance de nos modes de pensées (alcoolisme, divorce..), ou bien, éveiller en nous d’autres niveaux de consciences qu’on n’aurait jamais pu atteindre.

Prendre l’initiative

Les gens sont, par conditionnement, réactifs : ils attendent que le temps arrange les choses, que quelqu’un prenne soin d’eux, ou que les autres décident à leur place.

Les personnes qui réussissent sont par contre proactives : elles anticipent, elles cherchent les solutions et ne tournent pas autour des problèmes.

Écouter son propre langage

Notre langage est un indicateur qui sert de mesure pour notre degré de proactivité. Le langage des gens réactifs les absout de toute responsabilité. C’est la faute aux autres, au climat, aux conditions. Ce langage est centré sur le problème et le passé.

Le langage proactif étudie les alternatives, les différentes approches et favorise l’échange et les compromis. Les émotions sont subordonnées aux valeurs. Ce langage est centré sur la solution et le futur.

Soit une lumière, pas un juge, un exemple, pas un critique. Fais partie de la solution, non une partie du problème.

Cercle de préoccupations. Cercle d’influence 

Les gens passent leur temps et dépensent leur énergie à s’occuper de choses plus ou moins importantes, plus ou moins urgentes.

De ce fait, nos activités peuvent être divisées en deux cercles : cercle de préoccupations et cercle d’influence.

Le cercle de préoccupations regroupe toutes les choses sur lesquelles nous n’avons aucun ou peu de contrôle :

  • le climat,
  • les conditions,
  • le comportement des autres…

Tandis que le cercle d’influence regroupe les choses que nous pouvons contrôler :

  • notre attitude,
  • nos actions,
  • notre travail…

Notre niveau de proactivité est affecté par le cercle dans lequel nous passons le plus clair de notre temps et où nous dépensons le plus précieux de notre énergie.

Pour plus d’efficacité, notre focus doit être porté sur notre cercle d’influence, notre champ d’action et de production. Passer le plus de son temps dans le cercle de préoccupations renforce l’emprise des autres sur notre vie, cultive l’esprit négatif et le victimisme.

Des fois, il n’est pas possible de changer les choses. Dans ce cas de force majeure, il faut savoir accepter les choses avec sérénité. « xx » (Prière de sérénité des alcooliques anonymes).

Notre devoir se limite à prendre le contrôle de notre vie, et à entreprendre les actions les plus intelligentes. Les conséquences de nos actions et nos erreurs font partie du cercle de préoccupations. Ni le regret amer, ni la justification des fautes ne sert à rien, le temps avance et ne recule jamais.

Devant nos erreurs et manquements, l’approche proactive consiste à les reconnaitre, les corriger, apprendre la leçon et avancer de l’avant.